Ce week-end était attendu depuis quelques temps, la date de la course cochée sur le calendrier depuis un an… et voilà on y est !
Pour la première fois, je refais une course que j’ai déjà couru. En 2010, c’était mon grand objectif : j’avais relaté mon expérience dans ce billet.
Retour sur les fabuleux moments de cette édition 2011…
Bénévolat au retrait des dossards, une première !
A l’initiative de Clara (Running Newbie), qui a déjà une petite expérience en tant que bénévole sur cette même course l’an passé, quelques volontaires de la Runnosphère ont participé au retrait des dossards.
Pour ma part, j’étais sur place le jeudi pour la mise en place du dispositif au parc des sports Robert Charpentier à Issy-Les-Moulineaux et le samedi pour remettre les dossards aux coureurs.
Le jeudi, nous sommes une petite dizaine pour organiser la salle, ouvrir les cartons, mettre les dossards dans le bon sens, coller les affichettes ou encore coller les étiquettes sur les enveloppes. Puis il faut s’occuper des groupes, plus ou moins importants : sortir les dossards correspondants, et le bon nombre de T-Shirts (et dans les bonnes tailles). Tout cela se fait dans la bonne humeur et sans stress, car hormis quelques responsables de groupes, nous n’accueillons aucun coureur.
Le samedi, nous allons passer la journée dans cette grande salle à remettre leurs dossards aux coureurs. Clara (Running Newbie), Virginie (Buzzy), David (RunMyGeek) et moi y avons passé la journée, et Christian (Courir Pieds Nus) nous a donné un coup de main en fin de journée.
Nous commençons la journée aux groupes avant de migrer aux individuels dans l’après-midi. Le travail est relativement simple : le coureur arrive avec son bon de retrait (imprimé ou sur son téléphone) ou son numéro de dossard, il faut vérifier son identité (“j’ai que ma carte navigo, ça marche aussi ?”), vérifier que son dossier est complet et le cas échéant demander le certificat médical. Puis il faut lui remettre son enveloppe contenant le dossard et la puce et classer le certificat. Enfin il faut orienter le coureur vers le stand des T-Shirts. Et voilà ! Le tout avec le sourire bien entendu 🙂
Dans 95% des cas tout se passe bien, le certificat est conforme, et le coureur repart tranquillement avec son dossard et sa puce. Mais il y en a toujours quelques uns qui oublient (de faire faire) le certificat, ou alors qui arrivent avec un certificat d’aptitude à la gymnastique (si si c’est vrai ! certains ne doutent de rien…). Il y a aussi (souvent) des moments drôles, comme ce coureur qui a eu un problème de photocopieuse et qui me donne une copie agrandie au format A3 de son certificat !
Le défilement des coureurs était continu, mais j’ai eu quand même le temps d’observer un peu le comportement des coureurs. Le profil des coureurs est vraiment très variable, en voici quelques exemples : on a le stressé organisé, qui a tout photocopié y compris sa carte d’identité (agrandie sur papier A4), son certificat médical (alors qu’il l’a déjà fourni), son test d’effort (au cas où), et qui est presque surpris de récupérer son enveloppe en moins de quinze secondes (top chrono). On trouve également le confiant, qui vient les mains dans les poches, sans même un papier d’identité (on est là jusqu’à 19h monsieur, à tout à l’heure !). Le motivé, qui vient en courant et en tenue, et qui a intégré le retrait de son dossard dans son plan d’entrainement. Le super-papa, qui vient avec toute sa famille, sa belle-famille (lui seul participe) et ses enfants qui courent partout… et encore tant d’autres…
En tout cas, c’est sur, je me souviendrai de cette journée la prochaine fois que j’irai chercher un dossard 🙂
C’est tout de même assez fatiguant sur la durée car on piétine beaucoup (du coup j’étais content quand un coureur me demandait si je pouvais faire une copie de son certificat, le photocopieuse étant à l’autre bout de la salle, ça me relaxait un peu les jambes d’y aller), mais j’ai l’impression d’avoir passé une très bonne journée. Je suis heureux d’avoir pu participer à la course côté organisation. Le Paris-Versailles, c’est vraiment une grosse machine, mais elle tourne bien ! Merci à Clara d’avoir lancé l’initiative, à Sylvain, Cécile, Estelle, David, Vincent, Manu et les autres bénévoles, pour leur accueil et leur patience !
Paris-Versailles 2011, la course !
Après une nuit bien reposante (si vous voulez bien dormir la veille d’une course, devenez bénévole !), réveil sans trop de courbatures liées à la journée de bénévolat, ouf !
Il fait beau, cette course se présente sous les meilleurs auspices ! Le petit déjeuner est rapide, et à 8h30 nous sommes dans le RER C à destination du Champs-de-Mars. Le train est rempli (puis bondé) de coureurs, et les rares autres passagers semblent un peu surpris. Sur le chemin, le train ramasse d’autres coureurs, et c’est une énorme masse qui se presse pour sortir de la gare Avenue de Suffren.
Nous nous dirigeons directement vers l’entrée du sas “Partenaires”. Petit à petit le groupe Runnosphère se rassemble. Nous pouvons même nous échauffer dans le tunnel sous le pont d’Iena ! Quel luxe !
Un départ privilégié
L’heure du départ se rapproche, la pression monte un peu. Je réveille ma Garmin. Elle affiche 110 bpm ! le stress d’avant départ !
Enfin ça y est, il est 10h00, le coup de feu retentit, les élites s’élancent et nous les suivons de peu. C’est la première fois que je peux m’élancer si proche de la ligne de départ d’une grande course (moins de 30′ après le coup de feu). Je mesure le caractère exceptionnel de ce moment et l’apprécie pleinement.
Les premiers kilomètres de plat
Le groupe Runnopshère se disperse rapidement. Philippe et David sont déjà loin. J’entends derrière moi un encouragement de Clara auquel je réponds. C’est parti ! J’essaie de trouver mon allure semi-marathon dans cette longue ligne droite (4’32 au semi de Paris en mars). Au premier km en 4’20, je suis un peu rapide, mais ça devrait aller. Je me rends compte que Salvio est à peine à 10 mètres devant moi. Je le rattrape petit à petit et essaie de me caler dans son rythme qui est assez proche du mien. Je n’arrive pas du tout à parler, mais lui semble bien, je m’accroche…
On restera ainsi jusqu’au pied de la cote des Gardes.
La cote des Gardes au cardio
On arrive au niveau du fameux rond-point où l’on quitte le bord de la Seine pour emprunter la mythique côte des Gardes. Dès les premiers mètres, Salvio s’envole. J’ai l’impression que le fort pourcentage ne l’a même pas fait ralentir ! C’est très impressionnant. Mon allure chute sérieusement, et je bascule l’affichage de ma montre en mode cardio. Je m’efforce de rester entre 175 et 180 bpm pour garder quelques forces pour la suite 🙂
Je monte donc tranquillement (tout est relatif bien sur) la cote à une allure légèrement inférieure à 6’00/km. C’est dur, dur, mais cela se passe bien. Je gère les parties plus raides et récupère sur les parties plus plates. Autour de moi, ça soufle, ça rale, ça crache, et ça finit par marcher. Régulièrement, des petits groupes de coureurs me dépassent, les rapides des vagues suivantes. L’avantage de partir devant, c’est qu’il y a moins de monde à dépasser. L’inconvénient, c’est qu’on se fait beaucoup dépasser, pas toujours bon pour le moral. Moi je préfère partir devant !
Relancer dans la forêt
Voilà ce que je m’étais dit pendant les 6 premiers kilomètres : il faudra relancer dans la forêt. Ne pas trop attendre et rester dans une mauvaise allure. C’est un peu un de mes problèmes ces derniers temps. Je peux me caler dans n’importe quelle allure et m’y sentir bien, mais j’ai beaucoup de mal à changer d’allure (ralentir ou accélérer), donc parfois je me grille en courant trop vite, et parfois j’en garde trop sous le pied…
Donc arrivé au sommet, j’essaie de retrouver rapidement une allure proche de mon allure semi. Pas facile après deux kilomètres d’ascension difficiles. Je zappe le ravito du sommet et continue à essayer d’accélérer. Le passage dans cette forêt est vraiment agréable, la température étant un peu moins élevée. Chose curieuse, je suis totalement incapable d’accélérer dans les descentes. Je n’arrive ni à augmenter ma cadence, ni la longueur de foulée. Cela permet juste de relâcher un peu les muscles et soulager le coeur. Moi qui pensais rattraper une partie du temps perdu dans la montée, c’est raté !
La légère montée après le passage sous la N118 me fait mal aux jambes. On tourne à gauche pour une portion sur gravillons. Je pense à Christian qui fait la course pieds nus et me demande s’il va pouvoir courir la-dessus. Encore une ligne droite, puis une longue descente en courbe. A mi-pente, je vois 2 ou 3 coureurs sur le coté droit en train d’aider une participante qui a du chuter lourdement, à en juger par le sang sur ses jambes. Pas grand chose de plus à faire que ce qu’ils font déjà. Je signalerai plus loin l’incident au poste de secours, mais ils étaient déjà avertis.
Toujours impossible d’accélérer dans cette belle descente pourtant bien roulante, mes jambes ne moulinent pas assez vite ! J’ai donc l’impression désagréable de me freiner, au point que je sens mes pieds qui glissent un peu dans mes chaussures.
La suite est composée d’une alternance de faux plats montants et descendants jusqu’à la cote du cimetière, à Viroflay.
Côte de Viroflay
Je me la prends de plein fouet et je suis quasiment stoppé net. J’avance très lentement et me dit finalement qu’en marchant j’irai aussi vite. Je marche donc sur 3 mètres, juste le temps de me rendre compte que ça ne va pas du tout et que si je continue, je ne vais pas pouvoir repartir. Alors je relance et je finis la montée en (très) petites foulées. Décidément, cette cote ne me va pas. Déjà l’an dernier, elle m’avait fait mal.
Le final à fond
Ca descend un peu jusqu’à l’entrée dans Versailles, juste le temps de relâcher un peu les muscles pour pouvoir relancer dans cette longue, très longue avenue de Paris, terrible faux-plat montant, interminable. Un dernier virage, on voit les arches, au loin. L’avenue est si large (deux fois 4 voies de circulation, vous imaginez…) qu’on a l’impression d’avancer à une vitesse d’escargot !
Je repasse ma montre en mode partenaire virtuel (je l’avais réglé au départ sur une allure de 4’49 soit un chrono final de 1h17’30) pour voir où j’en suis. Surprise, il m’affiche à peine 3 secondes de retard ! Un petit effort et j’arriverai peut être à passer en dessous. Un petit coucou aux photographes (merci surtout à Shuseth pour les belles photos) et c’est le sprint final. Je donne tout ce qu’il me reste. Ma FC atteindra même ma FCmax !
Je coupe la ligne en 1h17’11, très heureux de mon objectif rempli (faire mieux que l’an dernier et si possible moins d’1h20). Le classement est pas mal non plus je trouve 🙂
Je récupère mon sac de ravitaillment (même contenu que l’an dernier) et la jolie médaille, qui met à l’honneur l’année internationale des forêts, avec cette jolie phrase : “Je respire les feuilles des arbres qui de mon souffle bruissent”
Un peu plus loin, quelques coureurs manifestants d’Amnesty Internationale contre la peine de mort.
Je retrouve le groupe Runnosphère au point de rendez-vous “Rome”. Tout le monde est content de sa course, de jolis chronos à la clé. Les filles arrivent aussi, avec un beau 1h37 ! Bravo !
Quel beau week-end ! Ce Paris-Versailles est vraiment une de mes courses favorites et les conditions de cette année étaient vraiment parfaites. Plus de 20000 personnes ont couru ! Bravo à tous !
Les récits de la Runnosphère
(par ordre de la photo, de gauche à droite) :
- RUNNOSPHERE : (à venir)
- Maya : Paris Versailles 2011 : 2. La course
- Je Cours Paris : Paris Versailles 2011 … le retour à la course à pied
- Laquathus : Paris Versailles 2011 – Tourisme de proximité.
- Buzzy : (à venir)
- RunMyGeek : Paris Versailles 2011 : récit de course
- Courir Pieds Nus : Courir Paris-Versailles 2011 pieds nus avec la Runnosphere
- Djozikian : (à venir)
- Running Newbie : Paris-Versailles 2011 : c’est le temps de l’amour, le temps des copains et de l’aventure
- Kejaj : CR Paris-Versailles: ma première course parisienne
- Sebrom : Paris-Versailles 2011
- Jahom : Paris-Versailles 2011 m’a mis la fièvre !
- Shuseth (le photographe) : Paris-Versailles 2011
- First Quartile Runner (pas sur la photo) : Paris Versailles : premier anniversaire !
Trace GPS
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toujours aussi complet !
quand je lis les difficultés que tu as rencontrées dans les “ascensions” et que malgré tout tu termines à peine 2 minutes derrière Salvio qui est un bon grimpeur, je me dis que ton nouveau chrono de référence est encore bien perfectible ! quelle course exigeante ! j’en ai encore le souffle court en te lisant 🙂
Je suis content de ce chrono (9’00 de mieux qu’en 2010) mais c’est vrai qu’en voyant Salvio s’envoler dans la cote, je me dis qu’il y a encore de la place pour faire mieux 🙂
un très beau récit, complet et bien illustré ! merci pour ton implication dans la gestion du retrait des dossards (même si tu as subtilement évité le rush du vendredi, à croire que tu l’avais anticipé, ‘spice de planqué ^^ )
j’attends les autres récits de la runnosphère avec impatience !
Ah bon, il y a eu un rush le vendredi ? ^^
je suis vraiment super content d’avoir participé à cette course des deux cotés. Une expérience très enrichissante et à renouveler !
Merci à toi !
Ton récit me rappelle de bons souvenirs passé sur la P2V ! Bravo pour ton nouveau chrono, bonne récup !
Eponyme
merci ! il faudra quand même qu’on fasse une sortie ou une course ensemble un jour, voisin 😉
Avec cette lecture, j’avais vraiment l’impression d’être dans la course. EN tout cas, ca ne me surprend pas ton histoire avec Salvio. Pour Paris Saint Germain, il n’avait pas arrêté de râler parce qu’on courait trop vite et finalement, sur la côte finale, il m’a mis dans le rouge alors qu’il ralentissait pour m’attendre!
En tout cas, c’était un superbe week-end! Tu as dû bien en profiter!
c’était un super week-end. Faut vraiment que je bosse les cotes 😉 De toutes façons, avec la SaintExpress qui se rapproche, va bien falloir s’y mettre. Déjà, je crois que je vais morfler un peu à la strongman run ^^
Très beau récit, tu en as bavé mais tu as rempli l’objectif, bravo! J’ai eu le même “problème” de ne pas réussir a accellerer en descente, cela fout un coup au moral car beaucoup relancent et dépassent…
Bonne recup!
merci !
c’est vrai que c’est un peu frustrant de ne pas pouvoir accélérer dans les descentes… au moins cela permet de récupérer un peu 🙂
Bravo pour ta course et ta perf’, bravo à la runnosphère d’avoir participé en masse à cette course.
Et je trouve ça super de prendre du temps pour être bénévole, même si c’est fatiguant la veille d’une course, ça c’est classe.
ouais c’était l’occasion de tester la partie “bénévole d’une grande course. Et puis être dans de telles conditions au départ avec toute la runnosphère, c’était top 😀
Un excellent cru en effet!
Merci de nous avoir fait découvrir “l’envers du décor” ! Sacré organisation avec plus de 20000 coureurs.
Et encore un beau résultat, et une magnifique médaille.
Oui c’est vraiment énorme l’organisation. Nous avons assisté à quelques réunions d’organisation ; eh bien c’est vraiment un sacré boulot !
La médaille est vraiment très belle, c’est vrai 😀
Bravo pour ta course et ce beau récit ! Très jolie la médaille cette année.
merci !
oui, très originale la médaille 🙂
Super CR, j’ai beaucoup aimé le passage “profil de coureur” moi qui prends jamais mes papiers….:)
Bravo pour ta course, bizarre ton histoire de blocage dans les descentes, c’est l’effet rando xxl de lété ?
héhé, cette journée de bénévolat, bien que fatigante, était vraiment très sympa !
pour les descentes, c’est assez curieux en effet… je n’avais jamais ressenti ça avant.
C cool aussi de voir la course coté organisation 😉
Bravo pour ton chrono et ta belle progression par rapport à 2010
Merci encore une nouvelle fois pour ce récit. Partager les joies d’une course est aussi bon que de courir parfois lol Bravo pour ton chrono ! Les entraînements comme tu le dis finissent toujours par payer ! le coeur est vraiment un bon moteur qui ne demande qu’à s’oxygéner et à s’emballer :-))
à bientôt Nicolas et peut-être aux 20kil de Paris ! qui sait !!?? Bravo les filles également au passage et à toute l’équipe Runnosphère !
merci !
eh non pas de 20 km de Paris pour moi cette année. Je charge un peu moins la mule que l’an dernier 🙂
Superbe CR comme toujours, tu as tout de même su gérer les différentes cotes !!
Tu vas rire mais une année j’avais pris par erreur le certificat médical d’Alexis pour la natation !!
héhé ! En repensant à ces histoires de certificats, je suis encore surpris du nombre de coureurs qui me laissent leur certificat original, donc qui ne font probablement que cette course dans l’année…
Superbe CR, c’est comme si je vivais la course et bravo pour ta course, belle progression par rapport a 2010. Cela me donne envie de venir courir cette couse et de faire la connaissance du groupe de la runnosphere.
c’est une belle course bien organisée, et c’est vrai que de partir tous ensemble devant, c’est exceptionnel !
de mon coté, j’ai la date des 20 km de Bruxelles notée dans un coin de ma tête 🙂
Bravo pour la course, CR sympa à lire et précis comme d’hab …. 😉
Faudrait que je me décide un jour, courir dans Paris doit vraiment être sympa !
oui c’est sympa de courir dans Paris, faut juste penser à lever un peu la tête 😉